Poppys

La chorale des Petits chanteurs d'Asnières, dont sont issus Les Poppys, voit le jour juste après la guerre. Elle est dirigée par Jean Amoureux qui sait d'emblée lui donner un style nouveau, rythmé et vivant. Les premiers succès arrivent avec, dans les années 1960, des génériques de feuilletons télévisés : "Poly", "Sébastien parmi les hommes", et l'accompagnement de vedettes comme Isabelle Aubret et Nana Mouskouri.
En octobre 1970, Eddie Barclay, qui veut monter un groupe d'enfants, se tourne vers la chorale et lui propose des chansons d'actualité à la limite de la contestation. Il sélectionne les meilleurs chanteurs et invente pour eux le nom Poppys, inspiré de la pop, le courant musical en vogue. Deux mois plus tard, les 17 jeunes garçons sortent un premier 45 tours, "Noël 70" et "Non, je ne veux pas faire la guerre", vendu au total 600 000 exemplaires. Les radios périphériques contribuent largement à la notoriété des Poppys qui se retrouvent en tête des hits parades. Au printemps suivant arrivent d'autres titres à succès "Isabelle je t'aime", "Non, non, rien n'a changé" qui remporte un premier disque d'or, "Love, Lioubov, amour" ou encore "Des chansons pop", 400 000 exemplaires..
En 1972 leur carrière se poursuit toujours dans la même veine pacifiste et non violente avec des titres comme "Liberté, liberté" et "Septembre noir, décembre blanc", qui est même censuré un temps. Les Poppys profitent de l'engouement des télévisions et on les voit dans toutes les émissions de variétés. Leur succès passe les frontières et la Belgique, l'Allemagne, les Pays-Bas les réclament. Dans ce dernier pays, leur ventes de disques dépassent celles des Beatles. Mais le filon s'épuise à l'image du titre "Papa pense à nous", sorti en 1973, qui clame la nécessité d'être prudent au volant. On est loin des préoccupations contestataires... Malgré tout, Les Poppys vendent près de 5 millions de disques en tout, essentiellement des 45 tours mis à part quelques albums compilations.
Le groupe change à mesure que les enfants grandissent et muent mais dans les années 1980, les nouveaux Poppys passent encore sur scène, à l'Olympia et au Casino de Paris. En 1987 ils accompagnent Francis Cabrel pour son titre "Il faudra leur dire". En 1994 sort une compilation souvenir, vendue à 750 000 exemplaires mais qui pose, a posteriori, la question des droits d'interprètes pour les ex-Poppys. Une procédure judiciaire s'en suit en 2000.
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